(Extraits video du spectacle)

 


     

« La cigale

et compagnie »  

Spectacle musical d’humour vache,

autour de fables de Jean de la Fontaine

Avec Marion Combes comédienne-chanteuse

Patrick Vivien musicien

Marion Combes seule en scène, prend chaque fable à bras le corps, chacune est traitée comme une petite pièce de théâtre, un sketches. Certes, la comédienne dit les mots de Jean de la Fontaine, mais les dérapages sont légions tant sur le plan du mime qui frôle souvent le burlesque, que sur la plan de la diction qui se joue des anachronismes. Le jeu décalé de la comédienne relève parfois d’un grand classicisme, parfois de la comédia del arte voire du stand-up. Quant à la musique, elle a choisi des chansons des 17e et 18e siècles, drôles ou émouvantes accompagnées au théorbe ou à la guitare. Ces chants (des « airs de cour » comme on les nommait à l’époque) reflètent parfaitement les goûts contradictoires de La Fontaine. L’écrivain Jean Orieux le dit si bien : « Jean de la Fontaine chante la solitude et la simplicité rustiques, mais il se complait dans les salons des duchesses. Il fait sa cour aux femmes les plus élégantes dans des poèmes d’une délicatesse inimitable, mais il aime les gaillardises d’auberges. »

Patrick Vivien a d'abord été musicien de jazz avant de pratiquer le luth, la vihuela, le théorbe et la guitare baroque au Département de Musique Ancienne du conservatoire de Toulouse, où il obtient son Diplôme. Puis il se spécialise à la basse continue. Il a, entre autres, participé au « Boston Early Music Festival & Exhibition », travaillé avec « les Pages et les Chantres de la Chapelle Royale de Versailles ». Il a accompagné l'Orchestre de Chambre de Toulouse dans leurs programmes baroques, et est souvent sollicité pour accompagner différents chanteurs et choeurs. Il est le co-fondateur de l'ensemble « Les Privilèges du Roy ».

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 Jean de La Fontaine (1621-1695) :

La première édition des Fables date de 1668 ; La Fontaine avait 47 ans. Elles connurent tout de suite un grand succès. Dans ces petits récits en vers, l’auteur s’amuse des travers humains. L’avarice, la flatterie, la vanité, la violence, le pouvoir, le temps qui passe, l’inconstance du cœur, l’amour et la folie, autant de sujets « sérieux » que La Fontaine dépeint dans des esquisses saisissantes. Il croque l’humain avec maestria, parfois à gros traits, proche de la caricature, mais toujours avec une verve poétique qui fit l’admiration de tous, de son temps et encore aujourdhui. Bien sûr les sujets sont empruntés à de grands aînés (Esope mais au XVIIe siècle, on juge de la qualité d’un écrivain non pas dans l’originalité des sujets mais dans la manière de conter. Les règles contraignantes d’écriture transformait la poésie en prouesse technique, en exploit de vocabulaire et de rimes, en jeu d’esprit où on pouvait montrer son habileté.

Jean de la Fontaine, aimait la musique et en jouait lui-même.Dans son écriture il fait chanter la langue du XVIIè siècle. Il subit diverses influences : « A Rabelais, il doit sa verve. Marot lui servit de caution pour remettre à la mode de vieux mots savoureux et des tournures « anciennes ». Vincent Voiture lui a donné le ton d’une œuvre qui même constamment le plaisant au sérieux ».

Un portrait de La Fontaine par la Bruyère :

« Un homme paraît grossier, lourd, stupide ; il ne sait pas parler, ni raconter ce qu’il vient de voir : s’il se met à écrire, c’est le modèle des bons contes ; il fait parler les animaux, les arbres, les pierres, tout ce qui ne parle point : ce n’est que légèreté, qu’élégance, que beau naturel, et que délicatesse dans ses ouvrages. »

 

Un aperçu du contenu du spectacle

Air de Marc Antoine Charpentier : « Sans frayeur dans ce bois, je suis venue »

Fable : « La Cigale et la Fourmi »

Air de Marc Antoine Charpentier : « Oiseaux de ces bocages »

Fable : « Le Corbeau et le Renard »

Air de Gabriel Bataille : « Qui veut chasser une migraine »

Fable : « La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf »

Air de Jean Baptiste Lully tiré du Bourgeois Gentilhomme

Fable : « Le loup et l’agneau »

Air de Fabre d’Eglantine : « il pleut, il pleut bergère »

Fable : « Le loup devenu berger »

Air d’Antoine Boësset : « Objet dont les charmes si doux »

Fable : « Le Lion et le Moucheron »

Fable : « Le lion et le rat »

Air de Pierre Guédron : «Un jour que ma rebelle »

Fable : « Le Lion amoureux »

Air de Gilles Durand de la Bergerie » : « Ma belle si ton âme »…

 

Ce spectacle est pour tout public

mais il existe aussi sous une forme plus courte

pour le jeune public :

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